A l'occasion de la traditionnelle Saint-Vincent , nous avons choisi de vous présenter Jacques Mélac, restaurateur parisien à la retraite. Aujourd'hui, il se consacre entièrement à ses passions : ses vignes, ses abeilles et ses amis. Il a élu domicile en Haute-Saône et nous parle de son pays d'adoption.
Avant même la cession de sa brasserie parisienne, Jacques Melac savait qu'il viendrait poser ses valises dans la ville-préfecture. L'amour guida ses pas... et l'envie de profiter du calme de la vie haut-saônoise après avoir apprécié le tumulte de la capitale. Si ses origines trouvent leur racine en province, dans l'Aveyron plus précisément, Paris ne pouvait lui suffire pour une retraite bien méritée.
Né en 1945 dans le XIIème arrondissement, le jeune Jacques fait ses premiers pas dans le bistrot paternel, situé non loin du Boulevard Voltaire. L'endroit est plaisant et convivial, la table bonne. Ragouts, blanquettes, charcuteries et vins de pays illustrent une gastronomie française fière de son terroir. Au sortir de la guerre, tous ont hâte de profiter de la vie. Le bistrot ne désemplit pas. La conversation se fait souvent animée et bruyante. L'apéro s'impose comme un rituel auquel on ne saurait manquer. Peu intéressé par l'école, Jacques n'hésite pas à troquer cahiers et crayons contre torchons et casseroles. Amoureux de la petite Reine, à l'adolescence, il se rêve en coureur cycliste. Sur quelques courses, il lui arrive de croiser le champion Eddy Merxck. Avec sa truculence toute particulière, Jacques précise tout de même l'avoir surtout "aperçu de dos", Merxck ouvrant le peloton.
Mieux qu'une école hôtelière, Jacques a été formé à "l'école de la brigade", occupant les différents postes de la cuisine, des moins prestigieux tels que Garçon de plonge, en passant par celui de Garçon de salle. En 1977, à l'heure de reprendre le bistrot paternel, Jacques occupe les fonctions de Sommelier à l'Intercontinental. C'est donc tout naturellement et avec beaucoup d'enthousiasme qu'il se lance dans les travaux pour transformer le petit bistrot en véritable brasserie. Fleurant une tendance nouvelle et l'envie des Parisiens de goûter aux meilleurs produits du pays, l'esprit "bar à vins" prend possession des lieux.
Soucieux de s'attirer les bonnes grâces du Dieu Bacchus, Jacques se souvient d'une vieille tradition aveyronnaise consistant à planter un pied de vigne sur le perron des maisons. Le trottoir bétonné se montrant peu accueillant, c'est dans la cave que Jacques finit par planter un sarment. Bacchus apprécia probablement l'offrande, car en peu de temps, la vigne s'échappait de la cave pour partir à la conquête de la façade. Toute vigne méritant ses vendanges, Jacques réunit quelques amis pour procéder à l'opération. L'occasion est trop belle de célébrer le temps vendémiaire en s'amusant. La nouvelle fait vite le tour de la Capitale. En quelques années, "les vendanges parisiennes de Melac" font le buzz, comme on ne le dit pas encore ! Une journaliste voisine du quartier s'en amuse et pousse ses collègues à s'intéresser à l'événement. En peu de temps, la renommée de la brasserie Melac se trouve faite.
Jusqu'en 2015, 5 jours par semaine, 365 jours par an, Jacques Melac s'est levé aux aurores pour être prêt à accueillir les premiers clients, gérer la cuisine et la cave, veiller à l'approvisionnement en charcuterie auvergnate, jambon de coche, fromages divers et variés.
Depuis le début des années 2000, Jacques a réalisé son rêve en acquérant un domaine viticole dans le Vaucluse. Depuis, il a jeté son dévolu sur un autre site dans l'Aude. Entre Narbonne et Carcassonne, le domaine Lézignan-Corbières offre de savoureux vins de pays, en rouge et en blanc. Pour en savoir plus, visitez le site des vins Melac* en cliquant ici .
C'est un moment unique dans l'année pour toute la profession ! L'occasion de valoriser le travail de toute une année avec un produit dont les origines se perdent dans les temps. Bien sûr, c'est la satisfaction de tous ceux qui ont travaillé dans les vignes ou dans les chais de voir aboutir leurs efforts dans un grand moment de convivialité. A la Saint-Vincent, on ne s'occupe plus de "grande ou petite appelation", ni de la côte d'un domaine. A la Saint-Vincent, tous les travailleurs de la vigne sont égaux. En même temps, reste de superstition, nous demandons la protection des astres pour préserver nos vignes des maladies et de la grêle.
- Mon plat favori : le poulet aux morilles... et surtout à cette époque de l'année : le Mont d'or !
- Mon lieu préféré : le plateau de Cita à Navenne où j'ai des ruches. J'adore m'y promener. Pour moi, ce lieu calme, apaisant est le véritable épicentre de la Haute-Saône. "J'y suis chez moi, tout simplement".
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
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